PL106 – Les médecins de famille du Québec travaillent-ils suffisamment? (IRIS)

Un des éléments centraux du projet de loi 106 déposé récemment par le ministre de la Santé, Christian Dubé, est de lier une partie de la rémunération des médecins de famille à des indicateurs de performance. Selon le gouvernement, cette mesure est nécessaire parce qu’une trop grande proportion des omnipraticien·ne·s travaille à temps partiel et ne contribue pas suffisamment à résoudre les problèmes d’accès à la première ligne. Est-il vrai que les médecins de famille québécois·es ne travaillent pas assez? La solution aux problèmes d’accès se trouve-t-elle vraiment dans l’imposition de mesures de performance? Voici le deuxième d’une série d’articles visant à analyser différents enjeux liés à ce projet de loi.

Examen de certains enjeux concernant les contrats publics de services professionnels de génie-conseil à Montréal pour le domaine des infrastructures (IRIS)

Il y a dix ans, la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction [ci-après CEIC ou commission Charbonneau] déposait son rapport, à la suite d’une enquête dont les révélations avaient secoué le Québec. Parmi les 60 recommandations formulées, les commissaires ont affirmé qu’« il est primordial de rééquilibrer le recours aux firmes de génie-conseil et de redonner aux donneurs d’ouvrage les coudées franches lorsque vient le temps de déterminer si des travaux doivent être réalisés à l’interne ou octroyés en sous-traitance1 ». Dans la foulée du début des travaux de la CEIC, le ministère des Transports du Québec [ci-après MTQ] avait procédé à l’embauche de 625 employé·e·s entre 2011 et 2014, de sorte que les travaux de surveillance réalisés à l’interne avaient augmenté de 16 à 21 %, et les activités d’inspection, de 43 à 58 %. Le MTQ estimait alors que cette politique avait généré des économies de 11,2 millions $ pour l’année 2013-2014 seulement2.

Sortir de la crise en démarchandisant le logement (IRIS)

Cette année encore, le 1er juillet s’annonce difficile pour bien des locataires. En effet, l’édition 2025 du revenu viable a montré que les hausses de loyers pèsent lourd dans l’augmentation du coût de la vie : alors que le Tribunal administratif du logement suggérait des hausses moyennes de 4 % en 2024, les données de la SCHL indiquent plutôt des hausses moyennes de 11 % dans les sept villes étudiées.

Loin d’être les symptômes d’une « crise du logement » temporaire, ces hausses sont en fait le produit d’un système dans lequel les propriétaires s’enrichissent au détriment des locataires. Voilà pourquoi on ne peut espérer résoudre le problème simplement en construisant plus de logements. Pour réellement améliorer les choses, il faut sortir de la logique du profit en démarchandisant le plus possible le parc locatif.

C’est dans ce contexte que des organismes de défense du droit au logement tel que le FRAPRU demandent que le gouvernement agisse en soutenant la création de nouveaux logements sociaux et communautaires. La recherche montre qu’avec le contrôle des loyers, il s’agit du moyen le plus sûr de répondre de manière pérenne à la situation dramatique créée par les hausses vertigineuses de loyer, les évictions et le manque de logements adaptés aux besoins des familles et des locataires à faible revenu.

Parmi les acteurs impliqués dans le milieu du logement social, plusieurs considèrent qu’il serait réaliste de doubler la part du logement social et communautaire pour qu’elle atteigne au moins 20% du parc locatif d’ici 15 ans. Le Québec se situerait alors encore loin derrière le Danemark, où 20% de l’ensemble des habitations est à but non lucratif.

Cela permettrait toutefois de répondre aux besoins de dizaines de milliers de ménages, en plus d’apporter différents bénéfices sociaux, puisqu’il est démontré que l’accès au logement social contribue notamment à la vitalité du tissu social, à l’engagement communautaire et à la diminution de certains problèmes de santé.

La dérive des médias québécois vers la droite (Presse-toi à gauche)

La droitisation des médias québécois est au centre du débat. Une lettre co-signée par plus de 2 000 intellectuels et personnalités de la société civile a d’ailleurs été publiée pour s’opposer au financement public d’un groupe médiatique de droite radicale comme Québecor. Depuis plusieurs années, cette question de la dérive médiatique est abordée dans nos entrevues. Dans ce montage, vous pouvez écouter les réponses de plusieurs personnalités qui tentent d’expliquer les causes de cette dérive, souvent occultée par les médias eux-mêmes, qui ne réalisent pas que la crise actuelle les pousse à se radicaliser, parfois par nécessité économique, parfois pour des raisons idéologiques.

Inde-Pakistan. Au bord du gouffre ? (Presse-toi à gauche)

L’Inde et le Pakistan se préparent à la guerre. Le casus belli est, une fois de plus, le Cachemire occupé. Depuis 1947, le contrôle de cette région contestée est le principal obstacle à la normalisation des relations entre les deux Etats [1]. Le 22 avril 2025, un groupe de militants cachemiris a pris pour cible et tué 26 touristes qui admiraient la beauté des prairies fleuries, des ruisseaux cristallins et des montagnes enneigées de Pahalgam. La responsabilité de l’attaque a été revendiquée puis rapidement rejetée par une organisation peu connue appelée « Front de résistance ».

Paul Cargnello, le dernier des musiciens engagés? (Le Devoir)

«Moi, ça fait 30 ans que je suis antifasciste, et 25 ans que j’en fais des chansons », dit le prolifique et pertinent Paul Cargnello, qui, sur Combat Blues, interpelle ses collègues qui ont délaissé l’art de la chanson engagée. Sur ce nouvel album, son vingtième en carrière (solo ou avec The Truth, The Frontline et The Vendettas), l’auteur-compositeur-interprète et réalisateur revient aux sources de son art — le rock, le funk et le reggae — et de son engagement, rendu encore plus urgent quand souffle le vent de la droite idéologique.