Quelques bases SUR LE FASCISME et comment y faire face (Montréal Antifa)

Nous assistons au génocide le plus documenté de l’histoire en Palestine et à la consolidation d’un régime fasciste aux États-Unis. Nous sommes beaucoup à nous demander quoi faire. Voici un cadre conceptuel pour comprendre ce qui se passe et des pistes d’actions. Cette synthèse a été écrite à l’aide de matériel provenant entre autres de Kelly Hayes et de son blog Organizing my Thoughts, de Mariame Kaba et d’Andrea Ritchie de l’organisation Interrupting Criminalisation, d’Ejeris Dixon et son balado Fascism Barometer, de Scot Nakagawa et son blog The Anti-Authoritarian Playbook, du blog flegmatique d’Anne Archet, de la chaîne YouTube Thought Slime et du livre l’Antifascisme de Mark Bray.

La valeur des contrats accordés à des firmes de génie explose à Montréal (Le Devoir)

La valeur des contrats accordés par la Ville de Montréal à des firmes de génie-conseil a explosé depuis l’année 2012. Les prix des services de génie-conseil ont même « renoué avec la dynamique de surenchère » dans l’industrie de la construction, qui avait été mise au jour il y a 10 ans par la commission Charbonneau, conclut une étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS).

Projet de loi no 101 : la mise en place d’un piège pour les victimes du travail (Presse-toi à gauche)

C’est ce matin à Québec que débutent les consultations sur le Projet de loi no 101 (PL101) à la Commission de l’économie et du travail. Malheureusement, les associations qui représentent les victimes d’accidents et de maladies du travail en sont exclues, bien que ce projet de loi risque de frapper de plein fouet les travailleuses et travailleurs victimes de lésions professionnelles.

SAAQclic: quand les méthodes du privé font défaut (IRIS)

Les révélations entendues cette semaine à la commission Gallant, qui se penche sur le virage numérique chaotique qu’a connu la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), donnent la mesure du scandale qui s’y est joué dans les dernières années. Le témoignage d’un ancien directeur de la vérification interne et de l’évaluation des programmes a mis en évidence que le déploiement de l’infrastructure SAAQclic avait suivi son cours malgré le fait que des drapeaux rouges avaient été levés à plusieurs moments avant l’inauguration de la plateforme en février 2023.

Au vu des nombreuses anomalies que révélaient leurs tests, d’autres employée·e·s de la société d’État avaient pour leur part averti que la plateforme n’était pas prête et conseillé à la SAAQ de repousser sa mise en œuvre. Ni la direction de la SAAQ ni le conseil d’administration ne semblent s’en être inquiétés, comme c’est le cas d’ailleurs pour les dépassements de coûts qui ont marqué le projet.

Le syndicat représentant les professionnel·le·s en informatique du gouvernement a de son côté appelé à réduire la dépendance de l’État québécois envers la sous-traitance, un des éléments qui, selon toute vraisemblance, a contribué à faire dérailler le projet. C’était d’ailleurs une des recommandations phares de la Commission Charbonneau.

Bien qu’on ne sache pas encore tout de cette affaire, on voit apparaître à travers l’aventure SAAQclic les limites de la gouvernance entrepreneuriale, qui s’est imposée comme mode de gestion des services et des organismes publics depuis les années 1980. Réputé être le « chien de garde » des organisations, un conseil d’administration peut obéir à des impératifs incompatibles avec l’intérêt de la population qu’il est censé servir. Quant aux entreprises externes, leur objectif premier demeure de générer des profits. À l’inverse, les travailleurs et les travailleuses sont plus susceptibles de s’identifier à la mission de leur organisation et chercher à en assurer la réalisation.

Certains souhaitent peut-être que ce fiasco emporte la Coalition avenir Québec, qui à un peu plus d’un an du déclenchement des prochaines élections provinciales, poursuit sa dégringolade dans les intentions de vote. Il faut surtout espérer que le gouvernement, peu importe les couleurs qu’il revêt, de même que les dirigeants actuels et futurs de la SAAQ comme ceux de tout organisme public, remettent en question une fois pour toutes leur foi aveugle dans les mécanismes du privé.

PL106 – Les médecins de famille du Québec travaillent-ils suffisamment? (IRIS)

Un des éléments centraux du projet de loi 106 déposé récemment par le ministre de la Santé, Christian Dubé, est de lier une partie de la rémunération des médecins de famille à des indicateurs de performance. Selon le gouvernement, cette mesure est nécessaire parce qu’une trop grande proportion des omnipraticien·ne·s travaille à temps partiel et ne contribue pas suffisamment à résoudre les problèmes d’accès à la première ligne. Est-il vrai que les médecins de famille québécois·es ne travaillent pas assez? La solution aux problèmes d’accès se trouve-t-elle vraiment dans l’imposition de mesures de performance? Voici le deuxième d’une série d’articles visant à analyser différents enjeux liés à ce projet de loi.

Examen de certains enjeux concernant les contrats publics de services professionnels de génie-conseil à Montréal pour le domaine des infrastructures (IRIS)

Il y a dix ans, la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction [ci-après CEIC ou commission Charbonneau] déposait son rapport, à la suite d’une enquête dont les révélations avaient secoué le Québec. Parmi les 60 recommandations formulées, les commissaires ont affirmé qu’« il est primordial de rééquilibrer le recours aux firmes de génie-conseil et de redonner aux donneurs d’ouvrage les coudées franches lorsque vient le temps de déterminer si des travaux doivent être réalisés à l’interne ou octroyés en sous-traitance1 ». Dans la foulée du début des travaux de la CEIC, le ministère des Transports du Québec [ci-après MTQ] avait procédé à l’embauche de 625 employé·e·s entre 2011 et 2014, de sorte que les travaux de surveillance réalisés à l’interne avaient augmenté de 16 à 21 %, et les activités d’inspection, de 43 à 58 %. Le MTQ estimait alors que cette politique avait généré des économies de 11,2 millions $ pour l’année 2013-2014 seulement2.