Accuser d’antisémite quiconque s’oppose à Israël empêche le dialogue et nourrit la haine

[Présentation de la journée « l’antisémitisme instrumentalisé » le 2 mars 2024 à l’Université libre de Bruxelles (ULB)] En vous accueillant à cette journée, je voudrais lever toute équivoque. La persistance et l’augmentation de l’antisémitisme sont un fléau qui gangrène la société. C’est précisément parce qu’il est nécessaire de combattre l’antisémitisme que nous avons décidé d’organiser un colloque sur son instrumentalisation par l’Etat d’Israël et par les organisations mainstream de la communauté juive. Démêler son instrumentalisation de la réalité de l’antisémitisme est une condition nécessaire pour lutter contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme. Pour lire la suite, cliquez ici

Réfléchir la peine de mort

Dear beloved community,

« Keith LaMar: SWEET » – a new song & film – is officially being released out into the world today! This piece is the result of a special conversation I had with my brother Keith LaMar who is currently on death row in Ohio. In this interview we talked about so much, stemming from the question: “what is a part of you that nobody ever asks you about?” He responded: “my sweetness”.

Keith LaMar: SWEET (Official Film)

You can also stream the song here

And please share it with whoever in your life that would be moved by it

This piece is about vulnerability, resilience, beauty, and the maintenance of one’s humanity despite being forced into the most violent & oppressive conditions.

It is a testament to Keith’s spirit and that of so many people around the world forced into cages and put to death by the state. Luckily Keith is still here, we’re still fighting for his release, and we’re fighting for abolition.

Keith was framed for the Lucasville Prison Riot, and at The Healing Project we have been working diligently to secure his exoneration and freedom, alongside his organization Justice for Keith LaMar.

Incarcerated people are rarely if ever allowed to show their kindness, vulnerability and humanity to the world. This society in general is built on force; it forces people to reproduce domination. So the question is, how do you believe in sweetness in a society that is determined to put as many people as possible to death? Keith LaMar always teaches me how to practice sweetness. He also teaches me how to maintain your principles no matter what the circumstance.

This song is being released as part of The Healing Project Workshop, a special program that I started last year with Keith as the inaugural participant.

The song was made with Keith and produced by my incredible genius collaborator, composer/sound artist Rafiq Bhatia.

The accompanying film was directed by myself, Christian Padron, and Amanda Krische, and features real photos of Keith from throughout his life up to now.

Making this song has changed me, and I hope it will change you too.

ONWARDS TOWARDS ABOLITION •

Comprendre les finances publiques

Le super solde « spécial Québec »

Depuis le début de l’année, on spécule beaucoup sur le déficit du Québec. En décembre dernier, la mise à jour économique du ministère des Finances anticipait un déficit de quatre milliards de dollars pour l’exercice qui se terminera le 31 mars 2024. Depuis, le ministre des Finances a indiqué que la conjoncture économique défavorable creuserait le déficit tandis que le premier ministre a tenté de faire porter la responsabilité de ce déficit plus important que prévu aux ententes conclues avec les syndicats du secteur public. À l’approche du dépôt du budget 2024-2025, comment se situer face à la foire d’empoigne qui s’annonce entourant le solde budgétaire québécois ?

Pour lire la suite

Grand dossier sur les travailleuses et travailleurs temporaires

Ils proviennent des grands coins du globe : Guatémala, Mexique, Philippines, Inde, Niger, Maroc, Tunisie. Ils viennent dans l’espoir d’améliorer leur sort et celui de leur famille. Ils travaillent dans les champs agricoles, des usines de fabrication et de transformation, des hôtels, des buanderies, des maisons privées à titre de domesetiques. Mais leur rêve s’estompe parfois devant des employeurs sans scrupules. Et leur permis de travail fermé ne les aide en rien.

Afin de lire la suite du dossier de la FTQ, cliquez sur ce lien.

L’écriture comme source de créativité

 

Je vous écrivais une brève mentionnant un exercice que j’ai fait réaliser à mes étudiants. Il consistait, avec une seule consigne, à rédiger un texte à l’intérieur des 5 minutes accordées. La consigne était : le moment.

Permettez-moi, avant de vous partager mes écrits, de vous transmettre ce que Sartre mentionne dans son essai Qu’est-ce que la littérature ? L’auteur fait la distinction entre la prose, genre littéraire qui est le plus souvent pratiqué par l’ensemble des individus qui réalise des travaux universitaires ou pour le compte d’une organisation et la poésie. Ainsi, la prose est pour Sartre : « … une attitude d’esprit et le regard, dans la prose, traverse le mot et s’en va vers la chose signifiée. Le mot est donc un véhicule d’idées. Quand il a accompli sa fonction nous l’oublions » (Sartre, 1948). Par cette définition, on utilise le langage comme instrument pour atteindre le monde réel ce que Sartre appelle « les prolongements de ses sens » (Ibid.).

En revanche, il décrit les poètes comme « … des hommes qui refusent d’utiliser le langage. […] En fait, le poète s’est retiré d’un seul coup du langage-instrument ; il a choisi une fois pour toutes l’attitude poétique qui considère les mots comme des choses et non comme des signes ». Vous comprenez donc que, pour Sartre, la poésie est la plus belle réponse d’un esprit créatif. Il ira plus loin encore en mentionnant que, pour laisser parler l’artiste en lui, le poète ne doit pas réfléchir et livrer instinctivement ce qu’il a à l’intérieur de lui. C’est donc dans cet esprit que je vous livre ces deux poèmes écrits sous la contrainte du thème Le moment, en cinq minutes top-chrono. Bonne lecture.

Réfléchir l’enseignement

Les méthodes d’enseignement sont souvent critiquées par les étudiants que je côtoie au niveau universitaire. Plus encore, la direction des universités a jugé bon de mettre en place un système d’évaluation des enseignements qui demande justement aux étudiants de noter les méthodes utilisées ainsi que le type de connaissance qu’ils devraient posséder. Depuis mes débuts dans l’enseignement, je me pose toujours la question du juste équilibre entre les décisions concernant la matière à transmettre ainsi que son corollaire les méthodes pédagogiques utilisées et l’influence que peut avoir l’opinion ainsi que la perception des étudiants de l’enseignement qu’ils reçoivent. L’arbitrage est complexe. L’occasion m’a été donnée de jeter un œil sur un projet expérimental d’enseignement. Sachez tout de suite qu’il s’agit d’enfants de la maternelle et des trois premières années du primaire. Je vous invite à le consulter avant de lire mes réflexions : http://www.3evoie.org/index.php?option=com_content&view=article&id=589:le-projet-follow-through&catid=87:direct-instruction&Itemid=105

Mes réflexions se sont donc portées sur trois points :

1-     Il est souvent reproché à l’enseignement en gestion d’être trop magistral et pas assez pratique. Sachez qu’à cet effet, je n’ai pas entendu les mêmes critiques en enseignement de l’activité physique, en musique ou en philosophie (matières où j’ai fait des études).

2-     Existe-t-il des études universitaires similaires qui, au-delà du clientélisme que visent les sondages internes des universités, permettent de guider la réflexion sur le contenu et les méthodes pédagogiques qui doivent être au centre des actions posées par les enseignants ? Si oui, quelles sont les conclusions ?

3-     Mais surtout, comment se fait-il que nous avancions toujours à tâtons sans l’utilisation de données probantes pour juger du contenu et des méthodes ?

À la dernière question, on pourra répliquer qu’il y a les sondages internes et la demande du marché. Est-ce que vous jugeriez que ces méthodes sont scientifiques ? Je serais curieux de vous lire sur l’ensemble de mes réflexions et bien entendu sur les vôtres.