La battaglia di Algeri (Gillo Pontecorvo)

En 1965, trois ans après l’indépendance de l’Algérie, le cinéaste italien Gillo Pontecorvo entreprend le tournage d’un film reconstituant la bataille d’Alger (1956/1957). Ce film en noir et blanc à l’esthétique inspirée des actualités fait l’effet d’une bombe et rafle en 1966 le Lion d’Or à Venise. Alors qu’en France le film sera interdit jusqu’en 1971, en Algérie, il devient mythique, programmé chaque année par la télévision pour la commémoration de l’indépendance. Gillo Pontecorvo s’était appuyé sur les souvenirs de Youcef Saadi, protagoniste des événements, qui joue dans le film son propre rôle. S’appuyant sur de très nombreux témoignages et des archives exceptionnelles, ce documentaire de Malek Bensmaïl se livre, soixante ans plus tard, à une enquête qui nous mène de la Casbah à Paris, de Rome aux États-Unis (Tënk).

L’Industrie du complotisme Réseaux sociaux, mensonges d’État et destruction du vivant (Matthieu Amiech)

“Dans la foulée du Cauchemar de don Quichotte et de La Liberté dans le coma, Matthieu Amiech poursuit l’exploration des ravages de la numérisation sur les sociétés humaines. Internet et les réseaux sociaux sont ainsi le terreau du phénomène complotiste. Mais celui-ci a également pour carburant le nihilisme des oligarchies, qui assument de plus en plus l’appauvrissement des populations et la destruction de la vie sur terre, pour maintenir le système économique en place.

Dans une ambiance de fin du monde, le complotisme ne peut que proliférer. Ce livre choisit d’affronter les questions qu’il soulève (tantôt absurdes, tantôt légitimes), en les réinscrivant dans une perspective politique.”

https://raffin.leslibraires.ca/livres/l-industrie-du-complotisme-reseaux-sociaux-matthieu-amiech-9791095432364.html

L’Écoblanchiment : comprendre, identifier et lutter contre un fléau (Presse-toi à gauche)

À mesure que l’urgence climatique se fait sentir, il devient essentiel de distinguer les véritables efforts environnementaux des tactiques de marketing trompeuses utilisées par les entreprises pour se donner une image « verte ». Ce phénomène, connu sous le nom d’écoblanchiment, est particulièrement répandu dans l’industrie des combustibles fossiles, notamment chez les entreprises gazières. La suite ici.

Les Banques canadiennes parmi les plus importants investisseurs dans les énergies fossiles (Presse-toi à gauche!)

Un collectif d’organisations a publié le 13 mai dernier le rapport intitulé Banking on climate chaos. Ce document nous apprends que les banques, à l’échelle internationale, ont investit la somme de 6 896 milliards de dollars depuis l’accord de Paris, fin 2015. Les banques canadiennes figurent avantageusement dans ce classement. Quatre d’entre elles arrivent parmi les 20 plus importants investisseurs dans les énergies fossiles. La suite ici.

Le génocide oublié de la République démocratique du Congo (Le journal des alternatives)

Les Léopards, l’équipe nationale de football de la République Démocratique du Congo (RDC) ont profité de la Coupe d’Afrique des Nations pour dénoncer les massacres qui ont eu lieu dans leur pays depuis des décennies. Pendant l’hymne d’avant-jeu, les joueurs congolais, arborant un brassard noir, ont placé la main devant leur bouche et, avec l’autre, ont simulé un pistolet pointé sur leur tempe. Leur objectif, sensibiliser la communauté internationale sur les 5,4 millions de morts dans ce pays entre 1998 et 2007. La suite ici.

Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne (The shift project)

Le numérique émet aujourd’hui 4 % des gaz à effet de serre du monde, et sa consommation énergétique s’accroît de 9 % par an. The Shift Project a publié en octobre 2018 le rapport « Lean ICT – Pour une sobriété numérique » (2018). Nous y recommandons de rendre la transition numérique compatible avec les impératifs climatiques et les contraintes sur les ressources naturelles et énergétiques. La sobriété numérique consiste à prioriser l’allocation des ressources en fonction des usages, afin de se conformer aux limites planétaires, tout en préservant les apports sociétaux les plus précieux des technologies numériques. Cela nécessite d’interroger la pertinence de nos usages du numérique – ce que nous faisons pour la vidéo dans ce nouveau rapport « Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne – Un cas pratique pour la sobriété numérique » (2019). La suite ici.

Cartographie de l’amour décolonial (Leanne Betasamosake Simpson)

Dans Cartographie de l’amour décolonial, l’écrivaine et militante autochtone Leanne Betasamosake Simpson explore l’existence actuelle des peuples et collectivités autochtones, en particulier celle de sa propre nation nishnaabeg. Ses personnages s’efforcent de réconcilier leur désir de vivre une vie pleine de tendresse avec le combat qu’ils livrent quotidiennement pour survivre aux injustices passées et présentes causées par le racisme et le colonialisme.

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Écrits corsaires (Pier-Paolo Pasolini)

Les textes ici rassemblés, publiés dans des journaux et mis en recueil par Pasolini lui-même, témoignent par leur violence d’une démarche provocatrice. L’auteur de Théorème y examine tour à tour le problème de l’avortement, le fascisme, l’antifascisme et surtout la consommation de masse qui conduit à une déshumanisation de la société et à la destruction de l’identité italienne.

Pasolini dévoile ainsi, peu de temps avant de mourir assassiné sur une plage d’Ostie, une nouvelle facette de sa personnalité et de son talent inclassables, livrant à ses contemporains sa révolte nostalgique face au monde qui l’entoure.

https://www.leslibraires.ca/livres/ecrits-corsaires-pier-paolo-pasolini-9782081422346.html