Entre février 2022 et juillet 2023, la Banque du Canada a fait passer son taux directeur de 0,5 % à 5 %, soit une hausse de 4,5 points de pourcentage en 18 mois. Plusieurs personnalités politiques ont fortement critiqué cette approche, affirmant qu’elle augmente l’endettement des ménages tout en ralentissant l’activité économique au pays. Face à de telles objections, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a insisté sur l’importance de l’indépendance de la Banque par rapport au monde politique1. Mais comme le faisait remarquer la sénatrice indépendante et économiste Diane Bellemare en août 2023, « [l]e gouverneur de la Banque du Canada a d’énormes pouvoirs, comparativement à celui d’autres banques centrales » et il est temps « d’exiger plus de transparence sur les conséquences véritables de la politique monétaire2 ». Dans cette fiche, j’explique comment il est possible d’exiger de la Banque qu’elle réponde rigoureusement de ses décisions tout en la conservant à l’abri des soubresauts de la joute partisane. Suite ici