Cantouques & cie (Gérald Godin)

En juillet 1990, Gérald Godin accorde un long entretien à André Gervais à propos des « cantouques », ces poèmes bien particuliers qu’il a écrits entre 1962 et 1972. C’était alors la grande époque du joual en littérature. Au point de départ, l’entretien ne devait servir que dans le cadre d’un cours de littérature. Mais il est vite devenu le déclencheur, en même temps qu’une pièce maîtresse, de Cantouques & Cie, recueil qui paraîtra pour la première fois dès l’année suivante. On trouvera, dans cette édition revue et augmentée de cet important livre de Godin, tous les « cantouques » (il y en a 34), précédés et suivis d’un nombre équivalent de poèmes apparentés formellement – par leur lexique, par la technique de l’énumération, etc. -, et bien sûr, en plus d’un dossier élaboré, le fameux entretien dont l’annotation a été refaite et enrichie.

Jean Boulet : Ministre du travail ou du patronat ? (Presse-toi à gauche)

Mais d’où vient cet intérêt du Ministre du travail, M. Jean Boulet, pour la démocratie et la transparence financière, des syndicats exclusivement ? D’où peut donc provenir cette étonnante aspiration pour la démocratie et la transparence de la part d’un Gouvernement critiqué de toute part, y compris par la Commission des droits de la personne ou le très peu militant Barreau du Québec, pour ses « dérives » autoritaires et son manque de transparence financière ?

Mortalité et privé en santé : comparaisons internationales (IRIS)

Alors que les systèmes publics de santé canadiens sont plombés par des problèmes d’accès aux services depuis plusieurs années, la population est de plus en plus réceptive aux discours favorables à l’expansion du secteur privé dans le domaine de la santé, même si elle reste méfiante à l’égard des entreprises à but lucratif désireuses de tirer profit de la maladie1. Ces discours sont notamment relayés par les gouvernements qui, dans plusieurs provinces, sont activement engagés dans des processus de privatisation des services2.

Les affinités électives (Goethe)

Aux environs de Weimar, Édouard et Charlotte, un couple d’aristocrates unis après un premier mariage, invitent un ami d’enfance d’Edouard, le Capitaine Otto. Puis, malgré le pressentiment funeste de Charlotte, Ottilie, la nièce de Charlotte, belle et orpheline, les rejoint. La description d’une expérience scientifique, celle des « Affinités électives », au chapitre quatre de la première partie, permet déjà de présager la suite de la narration dans laquelle l’attachement de plus en plus exclusif d’Édouard pour Ottilie aura des conséquences funestes.

Rear window (Hitchcock)

Greenwich Village. En chaise roulante à cause d’une jambe cassée, le reporter-photographe L. B. Jeffries est contraint de rester cloîtré chez lui. Collé à la fenêtre, il observe son voisinage pour passer le temps. Témoin d’un étrange événement, le photographe soupçonne un meurtre et tente de confondre l’assassin depuis son poste d’observation privilégié.

Tellement hockey (OHdio)

Tellement hockey, c’est une rencontre hebdomadaire entre Martin Leclerc, Alexandre Coupal, Alexandre Gascon et Marc Antoine Godin, quatre gars qui couvrent le hockey et qui parlent de hockey. Ils analysent tout ce qui se passe sur la glace, dans le vestiaire et sur la passerelle. Ils présentent les grands thèmes liés non seulement à la LNH, mais à tout ce qui touche le sport national des Canadiens. Ils sont vites sur leurs patins; rien ne leur échappe.

Les mirages de l’IA (IRIS)

Il y a des chiffres qui donnent le vertige: Open AI, l’entreprise derrière l’agent conversationnel ChatGPT, a conclu un accord de 53 milliards $CA avec la filiale d’Amazon AWS pour s’assurer un accès à ses services infonuagiques. La compagnie américaine, qui envisage d’entrer en bourse dans les prochains mois, a pris des engagements totaux d’une valeur de 1400 milliards $US auprès de fournisseurs d’infonuagique et de semi-conducteurs, des technologies nécessaires au développement de l’intelligence artificielle.

Les fonds qui sont investis globalement dans le secteur de l’IA sont si importants que certains comme le président du Forum économique mondial mettent en garde face à la possibilité que l’on soit devant une bulle spéculative.

Pourtant, ce risque est loin d’avoir freiné son adoption par une quantité toujours plus grande d’organisations publiques et privées. Comme bien d’autres, Ottawa a dans les dernières années cédé au chant des sirènes. Le budget déposé cette semaine par les libéraux fédéraux présente l’adoption « à grande échelle » de l’IA par le gouvernement comme une mesure censée réduire les dépenses publiques. Le gouvernement québécois misait lui aussi dans son plan budgétaire présenté au printemps sur l’IA pour « améliorer la qualité des services publics et l’efficience de l’État. »

Si la puissance indéniable de l’IA explique son utilisation massive, rien n’indique pour l’instant qu’elle permettra aux organisations qui l’emploient d’économiser temps ou argent. Jusqu’ici, des études ont au contraire montré qu’elle n’avait aucun effet sur le temps de travail du personnel ou sur les entreprises, ou qu’elle pouvait carrément nuire à la productivité des travailleuses et des travailleurs.

Face à des résultats pour l’instant mitigés, les États devraient faire preuve de prudence à l’égard de l’intelligence artificielle et s’abstenir de donner des contrats à des entreprises privées en phase d’expérimentation sous prétexte de diminuer les dépenses gouvernementales.