Les dissidences de l’Islam (Kitâb al-milal)

Né à Shahristân dans le Tadjikistan, où il meurt en 1158 à l âge de 90 ans, Shahrastânî illustre l esprit libre dans ce qu il a de plus fort, de plus pur. Philosophe, rompu aux textes classiques grecs, persans et arabes, doublé d un historien des religions précurseur, il étudia le phénomène religieux de manière scientifique. Ce qui lui permit d en dévoiler le pendant dogmatiste et, partant, hérésiologiste qui conduisent inévitablement au fanatisme, à l intolérance, à la violence. Auteur de plusieurs ouvrages réfutant les systèmes préétablis, il critiqua d abord la théologie islamique, dans un langage franchement philosophique mais fondé dans la Révélation qui, pour lui, est une source de savoir supra-humain qui renseigne la Raison. Son commentaire du Coran suffit à démontrer qu il ne se soumettait à aucune école de pensée mais prenait ce qu il lui paraissait bon et bien là où il le trouvait. Partant de considérations sur la compilation, -rédaction ?- du Coran, il en donne un copieux commentaire des deux premières sourates.

The Grand Budapest hotel (Wes Anderson)

Zero Mustafa, jeune réfugié politique, réussit à être engagé comme garçon du lobby au Grand Budapest Hotel et il est pris en charge par M. Gustave, concierge à l’hôtel. Ce dernier hérite d’un tableau d’une grande valeur, ce qui le mettra dans le pétrin, mais il pourra compter sur l’aide de Zero.

ELO#106 – D’Angelo (Dror)

En 1995, ce jeune, timide, surdoué, et véritable encyclopédie vivante de la musique rejoint la scène Nu Soul avec son premier album Brown Sugar. Très vite, il en prend la tête avec l’impact de son chef d’oeuvre, Voodoo en 2000. Le succès (et la drogue) lui monte à la tête, le panique et coupe en lui toute créativité. Pendant 12 ans, il sera quasiment absent de l’actualité musicale, à part quelques rumeurs récurrentes de retour, vites annulées. Celles de 2012 ne sont donc pas prises très au sérieux. Pourtant ses premiers concerts, en Hollande, se confirment et reçoivent des critiques favorables.

L’exercice du bonheur (Albert Memmi)

Le bonheur individuel n’est pas une valeur mineure ou annexe dans la conduite de l’existence, ni scandaleuse et illégitime. Il en est un ingrédient essentiel. «La recherche du bonheur ne mène nulle part», écrit un publiciste mélancolique. Il a un peu raison : elle ne mènerait qu’au bonheur ; mais est-ce donc rien ?. Il arrive que l’on nous demande, avec quelque ironie : «Que proposez-vous de positif, vous, les humanistes, à la crise qui secoue les esprits ?» C’est simple : nous rappelons que l’homme doit redevenir le but de la pédagogie et de la politique ; que rien, ni les groupes, ni les idéaux, sans les mésestimer dans nos existences, ne sauraient le surpasser dans nos préoccupations. Est-ce donc ne rien proposer ? Qui prétend à mieux ?

2 guns (Baltasar Kormákur)

Deux criminels aguerris ont eu des ennuis avec la patrouille frontalière américaine après avoir rencontré un baron de la drogue mexicain, et les révélations commencent à se faire ressentir.

Philosophie : a-t-on besoin des conflits ? (France culture)

A l’occasion du Forum France Culture « L’année vue par les savoirs » à la Sorbonne, Adèle Van Reeth anime cette table ronde autour de la question du besoin de conflits. Pour en discuter, Hélène L’Heuillet, psychanalyste et philosophe, Pierre Judet de La Combe, directeur d’études à l’Ehess et directeur de recherche émérite au Cnrs, Alain Renaut, professeur émérite de philosophie politique et d’éthique à Sorbonne Université, et Frédéric Worms, philosophe, professeur à l’ENS et directeur du Centre international d’étude de la philosophie française contemporain.