Life Is Not a Competition, But I’m Winning (Julia Fuhr Mann)
Derrière l’itinérance, des politiques malavisées (IRIS)
La ville de Montréal a annoncé cette semaine (13 juillet) qu’elle tiendrait une consultation publique au sujet de l’itinérance, un phénomène qui a pris de l’ampleur dans les dernières années et qui aurait entraîné une hausse du sentiment d’insécurité dans la métropole. La mairesse Valérie Plante dit vouloir recueillir l’avis de toutes les citoyennes et les citoyens, « qu’[ils aient] un code postal ou qu’[ils] n’en [aient] pas ».
La précision est importante, car les personnes itinérantes sont trop souvent oubliées lorsqu’il est question de réfléchir aux solutions à apporter à ce problème social qui a pris de l’ampleur dans l’ombre de la crise du logement. Mais la capacité des administrations municipales et des gouvernements à éradiquer l’itinérance dépendra aussi de la manière dont est posé le problème.
Plus qu’une question de sécurité publique, l’augmentation du nombre de personnes sans-abri apparaît comme un enjeu lié à une pauvreté persistante, de même qu’aux problèmes de santé qui peuvent en découler. Les politiques sociales des dernières décennies ont contribué à créer cet état de fait: faiblesse des investissements dans le logement social, accès réduit aux soins de santé mentale, prestations d’aide sociale faméliques, etc. Quant à la judiciarisation des « incivilités » et au démantèlement de campements, en tentant de chasser les personnes itinérantes de l’espace public, ces mesures n’ont fait qu’aggraver la situation.
Derrière l’itinérance se dressent ainsi des choix politiques motivés tant par la volonté des villes d’en protéger le caractère attractif en les « nettoyant » que par celle des États d’« assainir » leurs finances publiques au nom de l’équilibre budgétaire. Seules des politiques ancrées dans la solidarité sociale et la protection des plus vulnérables pourront sortir des gens de la rue et leur redonner la dignité qui revient à tout être humain.
Le dernier flip (Vidéo)
Nos logements sont devenus des marchandises. Cette course aux profits empêche trop d’entre nous de se loger adéquatement. Augmenter l’offre ne suffit pas si les nouvelles unités glissent dans la spéculation. Ce documentaire met l’éclairage vers une solution incontournable: la démarchandisation. Pour regarder ici.
L’immigration n’est pas à mettre en cause, défendent des experts
L’année scolaire a commencé sur une note familière pour le Québec : des milliers de postes d’enseignants n’ont pas été pourvus et le gouvernement provincial a dû se défendre de son incapacité à résoudre le problème.La suite ici.
Méditation sur la technique (José Ortega y Gasset)
Qu’est-ce que la technique ? Pour répondre à cette question simple, Ortega Y Gasset revient à ce qui, fondamentalement, s’impose à tout homme : la nécessité de vivre. Or, pour satisfaire ses besoins vitaux, l’homme développe un répertoire de techniques et, au contraire de l’animal, parvient à produire ce qui n’existe pas dans la nature. Mais ces actes le démarquent de l’état naturel et démontrent sa capacité à se détacher des stricts besoins vitaux. Là réside aussi sa particularité : sa promptitude à pourvoir à son bien-être mais, par là même, à lui-même créer ses besoins. Ce à quoi répond la technique. Par une succession de raisonnements limpides, le philosophe madrilène en vient à évoquer une “crise des désirs” engendrée par la technique. Le philosophe José Ortega y Gasset (1883-1955) a été professeur de métaphysique à l’université de Madrid, avant de parcourir l’Europe, l’Amérique du Sud et les États-Unis. Il est le fondateur en 1923 de la Revue de l’Occident. Au rayonnement considérable, sa métaphysique est à l’origine d’un renouveau de la philosophie espagnole, faisant de la métaphore un outil de la pensée. Il est l’auteur du Thème de notre temps (1923), de L’Espagne invertébrée (1921) et de La Révolte des masses (1930).
Dialogue difficile avec le gouvernement Legault sur la transition sociale et environnementale : 50 organisations appellent à manifester le 27 septembre.
« Si nous voulons réellement diminuer nos émissions de GES de façon significative, on ne peut pas miser seulement sur un projet de la filière batterie : il faut mettre en place plusieurs projets structurels et collectifs qui touchent à l’ensemble des sphères de la société. Il est grand temps de donner un coup de barre si on veut réduire l’impact négatif des changements climatiques. Les travailleuses et les travailleurs du Québec demandent formellement aux gouvernements du Québec et du Canada d’enfin mettre en place un plan clair et un financement suffisant pour s’assurer d’une vraie transition écologique et sociale qui ne laisse personne derrière. » affirment les organisations du secteur syndical. Suite ici.
La Caisse de dépôt a doublé ses investissements dans l’apartheid israélien en 2023
Le « bas de laine » des Québécois·es finance des compagnies d’armement et de surveillance complices de la répression et des crimes de guerres en cours dans les territoires occupés palestiniens. Suite ici.
Projet de loi 69: vers la fin du monopole d’Hydro-Québec sur la distribution d’électricité?
Le gouvernement de la CAQ a déposé aujourd’hui un projet de loi sur le cadre réglementaire entourant la production et la distribution d’énergie au Québec. Parmi les modifications législatives prévues, on retrouve la mise en place d’un modèle favorisant la production et la vente d’électricité par des producteurs privés. Que faut-il comprendre de cette plus grande place faite au privé et quels sont les objectifs poursuivis par la CAQ? Ce billet jette un éclairage sur cet aspect spécifique du projet de loi, dont les autres dimensions (politique tarifaire et industrielle, pouvoir et gouvernance, etc.) seront abordées dans des interventions futures de l’IRIS. La suite ici.
Modern times (Charlie Chaplin)
Les mésaventures d’un ouvrier d’usine rendu fou par le travail à la chaîne.