Reconnaître le fascisme (Umberto Eco)

« Je crois possible d’établir une liste de caractéristiques typiques de ce que j’appelle l’Ur-fascisme, c’est-à-dire le fascisme primitif et éternel. L’Ur-fascisme est toujours autour de nous, parfois en civil. Ce serait tellement plus confortable si quelqu’un s’avançait sur la scène du monde pour dire « Je veux rouvrir Auschwitz ». Hélas, la vie n’est pas aussi simple. L’Ur-fascisme est susceptible de revenir sous les apparences les plus innocentes. Notre devoir est de le démasquer, de montrer du doigt chacune de ses nouvelles formes – chaque jour, dans chaque partie du monde. »Umberto Eco

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Les grands discours politiques de 1900 à nos jours (Kevin Labiausse)

De notre histoire collective, nous gardons en mémoire des faits, des dates importantes, des hauts lieux, mais aussi des expressions cultes : « Je vous ai compris », « Ich bin ein Berliner » ou « I have a dream ». En les invoquant, nous retrouvons les voix qui les ont portées et l’enthousiasme de la foule qui les a reçues.

Tout au long du XXe siècles, le discours est resté l’une des formes essentielles de la communication des personnalités politiques. Il a bénéficié de l’émergence de nouveaux médias pour être très largement diffusé et n’a rien perdu de son efficacité en gagnant la force du visuel. Lues aujourd’hui avec un oeil alerte et critique, les phrases prononcées jadis permettent de dérouler l’histoire de notre monde contemporain, depuis les prémices de la Première Guerre mondiale jusqu’à nos jours.

Les discours réunis dans cet ouvrage ont été choisis pour leur portée historique. En plus d’une présentation de leurs auteurs, Kevin Labiausse s’attache à les remettre en perspective dans leur contexte et propose des pistes pour aller plus loin.

https://www.leslibraires.ca/livres/les-grands-discours-politiques-de-1900-kevin-labiausse-9782749530901.html

L’anarchie (Errico Malatesta)

« Le discours solidaire des puissants n’est qu’un leurre, puisqu’en réalité ils comptent bien davantage sur l’égoïsme et l’isolement des individus pour asseoir leur pouvoir. Le xxe siècle a été l’occasion de faire croire aux populations du monde, et en premier lieu à celles des pays industrialisés, que le « chacun pour soi » était la voie unique de la réussite. Le capitalisme […] a conduit à des aberrations inédites en matière d’inégalités sociales, de concentration du pouvoir, d’endoctrinement des masses par la culture de la consommation, de pollution massive et critique de l’environnement. La solidarité dont nous avons besoin est bien différente de celle que nous offrent les gouvernants. Nous avons besoin d’une solidarité fondée sur l’aide mutuelle, sur le respect de l’égalité et de la liberté de toutes les femmes et de tous les hommes qui forment la société. La solidarité que nous propose Malatesta est la seule porteuse de progrès, de justice sociale et, en définitive, de liberté. » Serge Roy, extrait de la préface Inlassable activiste italien, plusieurs fois incarcéré, Errico Malatesta (1853-1932) a contribué à organiser et à développer le mouvement anarchiste italien et international.

https://www.leslibraires.ca/livres/l-anarchie-errico-malatesta-9782895962717.html

Sortir de notre impuissance politique ( Geoffroy de Lagasnerie)

Parce que, depuis plusieurs décennies maintenant, la gauche ne cesse de stagner, de régresser, de perdre les combats qu’elle engage, il est nécessaire d’interroger nos stratégies, nos modes de pensée et nos manières de lutter. À quelles conditions les forces progressistes peuvent-elles redevenir puissantes politiquement ?

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Considérations morales (Hannah Arendt)

Est-ce que notre aptitude à juger, à distinguer le bien du mal, le beau du laid, est dépendante de notre faculté de penser ? Tant d’années après le procès Eichmann, Hannah Arendt revient dans ce bref essai, écrit en 1970, à la question du mal. Eichmann n’était ni monstrueux ni démoniaque, et la seule caractéristique décelable dans son passé comme dans son comportement durant le procès et l’interrogatoire était un fait négatif : ce n’était pas de la stupidité mais une extraordinaire superficialité. Une curieuse et authentique inaptitude à penser. La question que Hannah Arendt pose est : l’activité de penser en elle-même, l’habitude de tout examiner et de réfléchir à tout ce qui arrive, sans égard au contenu spécifique, et sans souci des conséquences, cette activité peut-elle être de nature telle qu’elle conditionne les hommes à ne pas faire le mal ? Est-ce que le désastreux manque de ce que nous nommons conscience n’est pas finalement qu’une inaptitude à penser ?

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