Michel Chartrand : 15 ans déjà… (Presse-toi à gauche)

Cela fait maintenant quinze ans que Michel Chartrand nous a quittés. Tout au long de sa vie adulte, il a incarné l’image d’un syndicaliste combatif. De fait, Michel Chartrand n’a cessé d’associer sa voix, son expertise et son militantisme à un ou plusieurs aspects de la lutte ouvrière et des revendications syndicales. Il a été à la fois salarié de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC) et président du Conseil Central du Montréal Métropolitain (CSN). Suite ici.

Participation citoyenne et villes, quel avenir ? (Revue droits et libertés)

Depuis les dernières élections de 2021, on assiste à une situation exceptionnelle alors qu’un nombre record d’élu-e-s ont pris la décision de quitter la scène municipale. En réaction à cette situation alarmante, un projet de loi a été déposé le 10 avril 2024 par la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest. Adoptée en juin 2024, la loi 24 (projet de loi 57), qui vise essentiellement à protéger les élu-e-s et à favoriser l’exercice sans entraves de leurs fonctions ne pourra pourtant pas, à elle seule, mettre un frein aux démissions dont nous sommes témoins. La démocratie municipale, déjà en crise et fragilisée, fait l’objet de plusieurs débats soulevant des questions importantes concernant la participation des citoyen-ne-s aux affaires politiques et publiques, participation qui est inévitablement affectée par l’arrivée de cette loi. Suite ici.

Cameroun : l’intersectionnalité de la lutte écologique (Journal des alternatives)

Le Cameroun, situé en Afrique centrale, est un pays possédant une riche biodiversité, souvent surnommé « l’Afrique en miniature ». Pour cause, la diversité de ses paysages offre des plateaux, des montagnes ou encore des volcans, mais aussi savanes, lacs et forêts tropicales. Néanmoins, cette richesse naturelle est menacée par des problèmes sociaux pluriels dans un contexte de crise environnementale globale. Dans ce pays près d’une personne sur cinq vivent avec seulement 2.15$ par jour. Et le contexte politique avec les revendications indépendantistes ambazoniennes amène un climat conflictuel en raison de la guerre civile au sein de la nation. Suite ici.

Enquête: les conditions de travail dans les strip clubs montréalais (Cherry Blue)

Le Comité Autonome du travail du sexe (CATS) est un collectif de TDS qui milite pour de meilleures conditions de travail dans l’industrie du sexe. Dans la dernière année, le CATS a réalisé des enquêtes militantes en milieu de travail afin de documenter les conditions de travail et les résistances déjà existantes dans les bars de danseuses et les salons de massages. Cet outil ne se limite pas à la collecte d’information: il nous a permis d’aller à la rencontre de nos collègues, d’organiser des rencontres de discussion sur nos conditions de travail, d’inventer de nouvelles revendications et de réfléchir à de nouveaux moyens d’action. Ce processus est pour nous une première étape vers la création de syndicats autonomes dans nos milieux de travail. – A.G. Suite ici.

L’efficacité des campagnes de boycottage (IRIS)

Les appels au boycottage se multiplient depuis le mois dernier. En réaction aux tarifs douaniers que le gouvernement Trump menace d’imposer au Canada, 75% des Québécois·es disent appuyer l’idée de boycotter les produits et services américains, selon un sondage de La Presse. Dans les grands quotidiens, de nombreux lecteurs et lectrices écrivent pour signaler leur intention d’annuler un abonnement à une plateforme américaine, de cesser d’acheter des marchandises des États-Unis ou encore de changer leur destination voyage. En même temps, les travailleurs et les travailleuses des entrepôts d’Amazon appellent les Québécois·es à boycotter la compagnie pour protester contre la fermeture de ses sept entrepôts du Québec et le licenciement de plus de 4 500 personnes. Le retour en force du boycottage a suscité un débat public sur l’efficacité de cette tactique. Certains la jugent à peu près inutile, tandis que d’autres disent plutôt qu’elle peut entraîner de réelles conséquences économiques. Suite ici.

 

Les racines du conflit en RDC (Le journal des alternatives)

Les protestations ayant secoué Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo ces dernières semaines, ont mis en lumière plus que jamais la plus récente crise que traverse le pays depuis bientôt quatre ans. Considérée par Médecins sans frontières (MSF) comme une « crise négligée » du public ou des médias, ce sont plus de sept millions de personnes qui ont dû fuir leur foyer depuis 1994, dont 500 000 personnes depuis janvier 2025. Suite ici.

Dans une épicerie près de chez vous IRIS)

Des consultations publiques sur le projet de loi 85 avaient lieu cette semaine à Québec. Le PL85 a pour objectif l’« allègement du fardeau réglementaire et administratif » des entreprises, et modifie à cette fin différentes lois qui encadrent leurs activités. Il élimine notamment la limite de quatre employés à laquelle devaient se conformer les épiceries et les pharmacies en semaine après 21h et après 17 h la fin de semaine.

De nombreux propriétaires de dépanneurs s’insurgent contre cette modification qui avantagerait selon eux les grandes surfaces, qui seraient alors plus enclines à étendre leurs heures d’ouverture, faisant ainsi concurrence aux petits détaillants, mais avec des moyens bien plus grands. Les TUAC 500, un syndicat qui représente des milliers de travailleurs et de travailleuses du commerce de détail, s’inquiètent pour leur part des répercussions de cette nouvelle disposition sur les jeunes, qui seraient alors encouragés à travailler le soir ou la nuit, au détriment de leurs résultats scolaires.

À ces craintes légitimes, il faut ajouter que cette proposition du gouvernement Legault est surprenante alors que la main-d’œuvre se fait encore rare dans le commerce de détail. Il y avait au Québec 11 960 postes vacants dans cette industrie au 3e trimestre de 2024. Permettre aux épiceries et aux pharmacies d’opérer avec plus d’employé·e·s en dehors des heures légales va encourager ces établissements à ouvrir de nouveaux postes qu’ils pourraient pourtant avoir de la difficulté à pourvoir.

Plutôt que de chercher à offrir une expérience de magasinage 24h sur 24 à la clientèle, pourquoi ne pas investir dans l’amélioration des conditions de travail des employé·e·s déjà en poste? On pense au premier chef à des augmentations salariales, considérant qu’au Québec en 2023, la rémunération horaire moyenne était de seulement 19,82$ dans les épiceries et les dépanneurs, contre 30,14$ pour l’ensemble des industries (en dollars courants).

Des améliorations ergonomiques pourraient aussi être apportées pour remédier aux souffrances invisibles des personnes œuvrant dans ce secteur, comme le suggère le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail qui s’est intéressé plus particulièrement au métier de caissière. Après tout, et comme on l’a vu durant la pandémie, il s’agit de travailleuses et de travailleurs essentiels.