Les changements structurels de l’économie québécoise assèchent une importante source de financement du système de santé dans la province, selon une récente analyse. La suite ici.
Archives de catégorie : Médias
Jacques Rancière : “Il n’y a pas de crise de la démocratie parce qu’il n’y a pas de réelle démocratie” (Philomag)
Vague bleu marine aux européennes, dissolution de l’Assemblée nationale : la démocratie est-elle à bout de souffle ? Le philosophe Jacques Rancière, auteur notamment de La Haine de la démocratie (La Fabrique, 2005), renverse le problème : les soubresauts de la Ve République sont bien plutôt le symptôme d’un régime où la démocratie ne trouve pas à s’exprimer. Entretien. La suite ici.
La Palestine dans le temps (Dror)
Avant même le 7 octobre, l’année 2023 battra tous les records du nombre de Palestiniens assassinés depuis 2005. Dès le 26 janvier 2023, l’armée d’occupation s’attaque brutalement au camp de réfugié de Jénine et y tue 10 Palestiniens, puis 6 de plus début février à Jéricho. Le 22 février, l’armée coloniale assassine 11 Palestiniens à Naplouse, dont un adolescent et trois vieillards.
En février et de nouveau en juin 2023, les colons s’en donnent à coeur joie et se lancent dans des pogroms contre des villages palestiniens, Aqraba, Kfar Sinjal, Kfar El Mujir, Tormosaia, Tour Beni Fadel, Turmus Aya, Burin, Asira Qabliya, Beita, Beit Furiq, Zaatara, Umm Safa, et Huwara, mais aussi contre des chrétiens de Jérusalem Est. Le ministre Bezalel Smotrich soutient d’ailleurs publiquement l’éradication du village palestinien d’Huwara.
Du 4 au 6 avril, l’armée d’occupation pénètre dans la mosquée Al Aqsa de Jérusalem, blesse et arrête des fidèles. Le 8 mai 2023, l’armée génocidaire bombarde déjà Gaza et cause pas moins de 27 morts dont 7 enfants, et 70 blessés en quelques jours.
Les assassinats de l’armée israélienne se poursuivront toute l’année, avec encore des dizaines d’attaques mortelles à Jénine, Naplouse, Tulkarem… En juillet par exemple, ce sont 12 Palestiniens de plus qui sont assassinés à Jénine, et jusqu’au 5 octobre 2023, où des douzaines de colons prennent d’assaut la mosquée Al Aqsa de Jérusalem, l’un des bâtiments les plus sacrés pour les Musulman·nes du monde entier, sous la protection de la police d’occupation, et où 4 Palestiniens sont assassinés à Shufa et Huwara, pour un total de 200 morts depuis le début de l’année.
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En 2006 déjà, l’État colonial enferme Gaza et la bombarde régulièrement, en 2008-2009, 2012, 2014, 2018, 2021, tuant plus de 4.000 Gazaoui·es, et blessant des dizaines de milliers d’hommes, de femmes, et d’enfants.
Toujours en 2006, la guerre de 33 jours menée par Israël sur le Liban cause plus de 1.500 mort·es, 4.000 blessé·es, et près d’un millions de déplacés.
Et c’est sans compter les 7.000 Palestinien·nes assassiné·es par la répression féroce des deux Intifada, entre 1987 et 1993, puis entre 2000 et 2005.
Sans compter les différentes occupations du Liban entre 1978 et 2000, qui provoquent la mort de plus de 30.000 civil·s. En 1996, Israël bombarde le village de Cana et tue plus d’une centaine de civils réfugiés dans un camp de l’ONU. Entre le 16 et le 18 septembre 1982, 4.000 civil·es palestinien·nes, vieillards, femmes, et enfants sont torturé·es, violé·es, et assassiné·es dans les camps de Sabra et Chatila, sous la protection des troupes israéliennes.
Sans compter les plus de 400 villages palestiniens détruits, les plus de 13.000 Palestinien·nes assassiné.es, les près de 800.000 d’entre eux expulsés entre 1947 et 1949. C’est la Nakba, le début de 76 ans d’occupation… Le 9 avril 1948, des milices sionistes tuent plus de 100 civil·es, hommes, femmes, dont plusieurs femmes enceintes, et des enfants, dans le village palestinien de Deir Yassin.
Au lieu de couper dans la santé mettons fin au contrat en PPP (Presse-toi à gauche)
Le Journal de Montréal rapportait le 1er octobre qu’au CUSM, « plus de 747 000$ qui ont été facturés aux contribuables pour des modifications mineures (…) par le partenaire privé chapeauté par SNC-Lavalin (…)… » Suite ici.
Où est l’humanité de François Legault ? (Presse-toi à gauche)
« Nous, ce qu’on veut, c’est que la moitié des demandeurs d’asile qui sont actuellement au Québec soient transférés dans d’autres provinces. » Tels sont les propos tenus par François Legault le 2 octobre dernier lors d’une intervention à Paris. D’où vient ce besoin de cibler les personnes immigrantes ? Comment justifier un tel manque d’humanité ? Suite ici.
Ce que le populisme n’est pas (IRIS)
Le sociologue Federico Tarragoni, dans L’esprit démocratique du populisme, attaque frontalement les idées reçues sur le phénomène du populisme. Pour nous aider collectivement à dépasser les anathèmes réducteurs à ce sujet, je propose d’explorer le livre de Tarragoni pour en tirer trois enseignements: 1) mieux comprendre ce que le populisme n’est pas, 2) explorer empiriquement ce qu’il a été et 3) chercher à saisir ce que cette approche stratégique peut vouloir dire pour nous. Dans ce texte, je vais me concentrer sur le premier de ces trois aspects. Deux textes suivront sous peu pour les 2e et 3e éléments. Suite ici.
Je ne savais pas que j’allais me retrouver au cœur d’une guerre (L’Aut’journal)
Le 29 juin 2014, le groupe armé État islamique (Daech) proclame l’établissement d’un califat salafiste dans le nord de l’Irak et l’est de la Syrie, après avoir rapidement conquis de vastes territoires dans ces deux pays. Pour consolider son pouvoir, l’organisation terroriste multiplie les actes de sauvagerie, particulièrement envers les peuples kurdes et yézidis, victimes de tentatives de nettoyage ethnique. Dix ans plus tard, le califat a été démantelé, mais Daech demeure une menace latente au Proche-Orient et le souvenir de ses atrocités est encore vif. Suite ici.
L’attaque israélienne contre le Liban s’inscrit dans une longue histoire et une stratégie de ciblage des civils (Presse-toi à gauche)
La dernière attaque d’Israël contre le Liban par l’explosion de milliers de bipeurs représente une extension de la doctrine Dahiya, qui vise intentionnellement les civils pour envoyer un message politique. Suite ici.
Le Canada alimente toujours l’esclavage contemporain, un an plus tard (Pivot)
Le rapporteur spécial de l’ONU et des groupes de défense des droits font le point sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires. Suite ici.
Derrière l’itinérance, des politiques malavisées (IRIS)
La ville de Montréal a annoncé cette semaine (13 juillet) qu’elle tiendrait une consultation publique au sujet de l’itinérance, un phénomène qui a pris de l’ampleur dans les dernières années et qui aurait entraîné une hausse du sentiment d’insécurité dans la métropole. La mairesse Valérie Plante dit vouloir recueillir l’avis de toutes les citoyennes et les citoyens, « qu’[ils aient] un code postal ou qu’[ils] n’en [aient] pas ».
La précision est importante, car les personnes itinérantes sont trop souvent oubliées lorsqu’il est question de réfléchir aux solutions à apporter à ce problème social qui a pris de l’ampleur dans l’ombre de la crise du logement. Mais la capacité des administrations municipales et des gouvernements à éradiquer l’itinérance dépendra aussi de la manière dont est posé le problème.
Plus qu’une question de sécurité publique, l’augmentation du nombre de personnes sans-abri apparaît comme un enjeu lié à une pauvreté persistante, de même qu’aux problèmes de santé qui peuvent en découler. Les politiques sociales des dernières décennies ont contribué à créer cet état de fait: faiblesse des investissements dans le logement social, accès réduit aux soins de santé mentale, prestations d’aide sociale faméliques, etc. Quant à la judiciarisation des « incivilités » et au démantèlement de campements, en tentant de chasser les personnes itinérantes de l’espace public, ces mesures n’ont fait qu’aggraver la situation.
Derrière l’itinérance se dressent ainsi des choix politiques motivés tant par la volonté des villes d’en protéger le caractère attractif en les « nettoyant » que par celle des États d’« assainir » leurs finances publiques au nom de l’équilibre budgétaire. Seules des politiques ancrées dans la solidarité sociale et la protection des plus vulnérables pourront sortir des gens de la rue et leur redonner la dignité qui revient à tout être humain.