L’affaire Ilaria Salis bouleverse l’Italie (À babord)

Ilaria Salis, une professeure dans une école primaire à Monza, en Italie, se rend en Hongrie avec un petit groupe de militant.es antifascistes. Ces personnes veulent se confronter à des néonazis qui célèbrent la Fête de l’honneur, commémorant le soi-disant héroïsme d’un bataillon nazi contre l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale. Bien qu’illégale, cette fête est tolérée sans peine par le gouvernement d’extrême droite de Victor Orbán. La suite ici

Faire reculer la privatisation sur tous les fronts ! (Presse-toi à gauche)

La CSN poursuit sa campagne en 2024 pour un réseau Vraiment public. L’objectif principal des prochains mois sera de faire reculer la privatisation du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS). Le printemps sera consacré à la recherche-action afin de recueillir des informations et des récits sur les différentes formes de privatisation qui ont cours et des conséquences qu’elles entraînent sur nos membres et la population. Il faut aussi mettre en lumière les liens unissant les milieux d’affaires et les élu-es avec l’accélération de la privatisation du RSSS. Suite ici

Banque du Canada: comment conjuger efficacement reddition de comptes et indépendance (IRIS)

Entre février 2022 et juillet 2023, la Banque du Canada a fait passer son taux directeur de 0,5 % à 5 %, soit une hausse de 4,5 points de pourcentage en 18 mois. Plusieurs personnalités politiques ont fortement critiqué cette approche, affirmant qu’elle augmente l’endettement des ménages tout en ralentissant l’activité économique au pays. Face à de telles objections, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a insisté sur l’importance de l’indépendance de la Banque par rapport au monde politique1. Mais comme le faisait remarquer la sénatrice indépendante et économiste Diane Bellemare en août 2023, « [l]e gouverneur de la Banque du Canada a d’énormes pouvoirs, comparativement à celui d’autres banques centrales » et il est temps « d’exiger plus de transparence sur les conséquences véritables de la politique monétaire2 ». Dans cette fiche, j’explique comment il est possible d’exiger de la Banque qu’elle réponde rigoureusement de ses décisions tout en la conservant à l’abri des soubresauts de la joute partisane. Suite ici

Les apatrides anonymes Émission du 21 mars 2024

On vous parle des routes migratoires dans le monde, de la Manche, de la Serbie et de Frontex ; on vous présente les actualités latino-américaines ; on traite d’enjeux autochtones et de nouvelles d’ici sur l’immigration, ainsi que de la situation dramatique dans les prisons québécoises ; et on vous propose l’agenda militant et des découvertes musicales ! Pour écouter c’est ici

L’inflation ralentit: la Banque du Canada en prendra-t-elle acte? (IRIS)

On apprenait mardi que l’Indice des prix à la consommation avait connu au Canada une progression sur un an de 2,8% en février. L’inflation se maintient ainsi dans la fourchette de 1% à 3% que la Banque du Canada se donne comme cible pour guider sa politique monétaire. Moins de deux semaines auparavant, la banque centrale avait maintenu inchangé le taux directeur à 5,00%, territoire où il se situe depuis le 12 juillet 2023. Le Conseil de direction de l’institution avait alors justifié sa décision en affirmant être « préoccupé par les risques entourant les perspectives d’inflation ».

Rappelons qu’entre février 2022 et juillet 2023, la Banque du Canada a fait passer son taux directeur de 0,5% à 5%, un niveau qu’il n’avait pas atteint depuis avril 2001. L’objectif de cette mesure: faire croître le coût des emprunts afin de limiter la consommation et ainsi exercer une pression à la baisse sur les prix.

On pourrait conclure que le ralentissement de l’inflation est le résultat de cette politique restrictive si ce n’est que les facteurs qui sont à l’origine de la récente poussée inflationniste sont hors du contrôle de la banque centrale. Chaînes d’approvisionnement paralysées par la pandémie de COVID-19, effets de la guerre en Ukraine et d’événements climatiques extrêmes sur les prix des aliments, conséquences des décisions des pays producteurs de pétrole et de gaz sur les coûts de l’énergie, hausse des profits des grandes entreprises du secteur de l’alimentation… La stabilisation (toute relative, il va sans dire) de ces différents phénomènes a fait ralentir le rythme d’augmentation des prix depuis 2023.

La banque centrale influence cependant encore fortement le niveau des intérêts que les ménages détenteurs d’une dette hypothécaire doivent verser à leurs créanciers. La hausse du taux directeur a fait croître ces paiements et, partant, le ratio du service de la dette des ménages canadiens, qui a atteint 15% au 4e trimestre de 2023. On se trouve dès lors devant un double paradoxe: d’une part, la Banque du Canada contribue à l’inflation qu’elle a le mandat de combattre; d’autre part, l’institution considère le niveau élevé d’endettement des ménages qui en résulte comme un indicateur de vulnérabilités financières.

La prochaine révision par la banque centrale du taux directeur aura lieu le 10 avril. Espérons qu’elle commencera à relâcher l’étau pour le bénéfice non seulement des personnes endettées, mais de l’ensemble de l’économie canadienne qui a jusqu’ici échappé à la récession.