Les protestations ayant secoué Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo ces dernières semaines, ont mis en lumière plus que jamais la plus récente crise que traverse le pays depuis bientôt quatre ans. Considérée par Médecins sans frontières (MSF) comme une « crise négligée » du public ou des médias, ce sont plus de sept millions de personnes qui ont dû fuir leur foyer depuis 1994, dont 500 000 personnes depuis janvier 2025. Suite ici.
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Dans une épicerie près de chez vous IRIS)
Des consultations publiques sur le projet de loi 85 avaient lieu cette semaine à Québec. Le PL85 a pour objectif l’« allègement du fardeau réglementaire et administratif » des entreprises, et modifie à cette fin différentes lois qui encadrent leurs activités. Il élimine notamment la limite de quatre employés à laquelle devaient se conformer les épiceries et les pharmacies en semaine après 21h et après 17 h la fin de semaine.
De nombreux propriétaires de dépanneurs s’insurgent contre cette modification qui avantagerait selon eux les grandes surfaces, qui seraient alors plus enclines à étendre leurs heures d’ouverture, faisant ainsi concurrence aux petits détaillants, mais avec des moyens bien plus grands. Les TUAC 500, un syndicat qui représente des milliers de travailleurs et de travailleuses du commerce de détail, s’inquiètent pour leur part des répercussions de cette nouvelle disposition sur les jeunes, qui seraient alors encouragés à travailler le soir ou la nuit, au détriment de leurs résultats scolaires.
À ces craintes légitimes, il faut ajouter que cette proposition du gouvernement Legault est surprenante alors que la main-d’œuvre se fait encore rare dans le commerce de détail. Il y avait au Québec 11 960 postes vacants dans cette industrie au 3e trimestre de 2024. Permettre aux épiceries et aux pharmacies d’opérer avec plus d’employé·e·s en dehors des heures légales va encourager ces établissements à ouvrir de nouveaux postes qu’ils pourraient pourtant avoir de la difficulté à pourvoir.
Plutôt que de chercher à offrir une expérience de magasinage 24h sur 24 à la clientèle, pourquoi ne pas investir dans l’amélioration des conditions de travail des employé·e·s déjà en poste? On pense au premier chef à des augmentations salariales, considérant qu’au Québec en 2023, la rémunération horaire moyenne était de seulement 19,82$ dans les épiceries et les dépanneurs, contre 30,14$ pour l’ensemble des industries (en dollars courants).
Des améliorations ergonomiques pourraient aussi être apportées pour remédier aux souffrances invisibles des personnes œuvrant dans ce secteur, comme le suggère le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail qui s’est intéressé plus particulièrement au métier de caissière. Après tout, et comme on l’a vu durant la pandémie, il s’agit de travailleuses et de travailleurs essentiels.
PL 81 : concentration des pouvoirs en matière de protection de l’environnement (Pivot)
Le projet de loi 81 confère une grande quantité de pouvoir discrétionnaire au ministre de l’Environnement au nom de l’efficacité. Suite ici.
La pensée libérale et l’idéologie de l’esclavage racial (Le journal des alternatives)
À l’occasion du Mois des personnes noir.es, nous publions un article de notre collaborateur Alain Saint-Victor sur la pensée libérale et l’esclavagisme. L’article fut publié à l’automne 2024 dans le numéro 32 des Nouveaux cahiers du socialisme. Suite ici.
Bilan 2024 (Les apatrides anonymes)
Les trois comparses s’en donnent à coeur joie. Ici.
La Diversité comme Pilier d’Innovation (Presse-toi à gauche)
Il y a des moments dans l’histoire où le silence n’est pas une option.
Aujourd’hui, face au retrait des programmes d’équité, de diversité et d’inclusion aux États-Unis, nous ne pouvons rester immobiles. Diversité artistique Montréal lance un appel à tous ceux qui croient en un avenir plus juste : la diversité est notre force, l’inclusion est notre chemin, et l’équité est notre défi commun. Suite ici.
Pourquoi mon logement me coûte-t-il toujours (beaucoup) plus cher? (Pivot)
Si les loyers grimpent plus vite que l’inflation, c’est que les gros joueurs du marché immobilier doivent impérativement faire gonfler la valeur de leurs actifs. Suite ici.
La CAQ au secours de la culture québécoise? (IRIS)
Le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, aussi ministre de la Langue française, déposait ce jeudi un projet de loi sur l’intégration nationale (PL84). Jean-François Roberge a expliqué que le modèle d’intégration actuel était « cassé » et qu’il souhaitait conclure un nouveau « contrat social » avec les personnes d’origine immigrante afin d’« assurer la pérennité de la langue française et de la culture québécoise ». Le projet de loi mentionne « que l’intégration réussie des personnes immigrantes repose sur une responsabilité partagée entre celles-ci et la société d’accueil ».
Il est pourtant présenté dans un contexte où le gouvernement manque justement à ses devoirs envers les nouvelles et nouveaux arrivants. En témoignent les importantes coupes dont ont fait l’objet cet automne les programmes de francisation, mais aussi l’élimination de projets scolaires qui leur étaient destinés.
Le PL84 survient également quelques jours après que Le Devoir ait révélé des cas flagrants de racisme envers des étudiant·e·s en soins infirmiers d’origine africaine. Ces événements choquants rappellent que les préjugés envers les néo-Québécois·es font particulièrement obstacle au « vivre-ensemble ». Or, il n’en est aucunement question dans le projet de loi élaboré par le ministre Roberge.
Par ailleurs, pendant que le député de Chambly défend la nécessité de « favorise[r] la vitalité et la pérennité de la culture québécoise en tant que culture commune et vecteur de cohésion sociale », plusieurs musées à travers la province subissent les contrecoups des compressions budgétaires imposées par le gouvernement : suppression de postes, fin de la gratuité un jour par mois, fermeture temporaire, etc.
Puis la semaine dernière, des centaines de personnes œuvrant dans le domaine de la culture et des arts manifestaient devant les bureaux du premier ministre François Legault pour exiger une bonification du budget du Conseil des arts et des lettres du Québec, dans un contexte où nombre d’artistes, de travailleurs et de travailleuses de la culture vivent dans une très grande précarité.
Le gouvernement mise à nouveau sur les questions identitaires pour gagner la faveur de la population, mais une analyse sommaire de quelques-unes de ses plus récentes actions en matière de soutien de la culture et d’intégration des immigrant·e·s permet de douter des réels objectifs de son plus récent projet de loi.
Amazon ou les paradis fiscaux contre les travailleurs et les travailleuses (IRIS)
Quand on est une multinationale qui ne paie pas d’impôt, ou à peine, il est plus aisé de s’acquitter de quelconque amende ou dommages et intérêts, des années plus tard, pour avoir contrevenu au Code du travail. Quand on ne paie pas d’impôt, ou à peine, il est aussi plus facile d’accepter de fermer des entrepôts fraîchement construits et d’enregistrer des pertes sèches cumulant des millions de dollars afin de tuer dans l’œuf un mouvement de syndicalisation. Suite ici.
La CSN dénonce vivement les fermetures sauvages d’Amazon au Québec (CSN)
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