À l’occasion du Mois des personnes noir.es, nous publions un article de notre collaborateur Alain Saint-Victor sur la pensée libérale et l’esclavagisme. L’article fut publié à l’automne 2024 dans le numéro 32 des Nouveaux cahiers du socialisme. Suite ici.
Archives de l’auteur : unipoplibre
Éducation et numérique
Ce n’est pas ce que l’on appelle un article, mais je souhaitais vous partager une ressource d’apprentissage libre. Ici.
Bilan 2024 (Les apatrides anonymes)
Les trois comparses s’en donnent à coeur joie. Ici.
Doubles vies (Olivier Assayas)
Dans le monde de l’édition parisien, un éditeur et un auteur sont dépassés par les évènements, alors qu’ils affrontent la crise de la quarantaine, l’évolution du secteur et leurs épouses.
Correspondance, 1949-1950 (Claude Gauvreau et Jean-Claude Dussault)
La correspondance inédite entre Claude Gauvreau et Jean-Claude Dussault, écrite peu après la publication de Refus global, apparaît aujourd’hui avant tout comme un précieux document sur une époque charnière de l’évolution du milieu artistique et intellectuel québécois. L’existence des lettres de Gauvreau était connue des spécialistes sous l’appellation «Lettres à un fantôme». Dans sa présentation, Jean-Claude Dussault raconte l’histoire du manuscrit et définit cette correspondance comme une véritable initiation à l’art et à la opésie. En même temps, ce document relate un moment privilégié de l’histoire culturelle du Québec.
https://www.leslibraires.ca/livres/correspondance-1949-1950-jean-claude-dussault-9782890064997.html
Uccellacci e uccellini (Pier Paolo Pasolini)
Innocenti Totò et son fils Innocenti Ninetto errent sur les routes en Italie et font la connaissance d’un corbeau marxiste qui parle. Le trio part ensemble dans un long périple alors qu’ils ont de plus en plus faim.
La Diversité comme Pilier d’Innovation (Presse-toi à gauche)
Il y a des moments dans l’histoire où le silence n’est pas une option.
Aujourd’hui, face au retrait des programmes d’équité, de diversité et d’inclusion aux États-Unis, nous ne pouvons rester immobiles. Diversité artistique Montréal lance un appel à tous ceux qui croient en un avenir plus juste : la diversité est notre force, l’inclusion est notre chemin, et l’équité est notre défi commun. Suite ici.
Pourquoi mon logement me coûte-t-il toujours (beaucoup) plus cher? (Pivot)
Si les loyers grimpent plus vite que l’inflation, c’est que les gros joueurs du marché immobilier doivent impérativement faire gonfler la valeur de leurs actifs. Suite ici.
La CAQ au secours de la culture québécoise? (IRIS)
Le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, aussi ministre de la Langue française, déposait ce jeudi un projet de loi sur l’intégration nationale (PL84). Jean-François Roberge a expliqué que le modèle d’intégration actuel était « cassé » et qu’il souhaitait conclure un nouveau « contrat social » avec les personnes d’origine immigrante afin d’« assurer la pérennité de la langue française et de la culture québécoise ». Le projet de loi mentionne « que l’intégration réussie des personnes immigrantes repose sur une responsabilité partagée entre celles-ci et la société d’accueil ».
Il est pourtant présenté dans un contexte où le gouvernement manque justement à ses devoirs envers les nouvelles et nouveaux arrivants. En témoignent les importantes coupes dont ont fait l’objet cet automne les programmes de francisation, mais aussi l’élimination de projets scolaires qui leur étaient destinés.
Le PL84 survient également quelques jours après que Le Devoir ait révélé des cas flagrants de racisme envers des étudiant·e·s en soins infirmiers d’origine africaine. Ces événements choquants rappellent que les préjugés envers les néo-Québécois·es font particulièrement obstacle au « vivre-ensemble ». Or, il n’en est aucunement question dans le projet de loi élaboré par le ministre Roberge.
Par ailleurs, pendant que le député de Chambly défend la nécessité de « favorise[r] la vitalité et la pérennité de la culture québécoise en tant que culture commune et vecteur de cohésion sociale », plusieurs musées à travers la province subissent les contrecoups des compressions budgétaires imposées par le gouvernement : suppression de postes, fin de la gratuité un jour par mois, fermeture temporaire, etc.
Puis la semaine dernière, des centaines de personnes œuvrant dans le domaine de la culture et des arts manifestaient devant les bureaux du premier ministre François Legault pour exiger une bonification du budget du Conseil des arts et des lettres du Québec, dans un contexte où nombre d’artistes, de travailleurs et de travailleuses de la culture vivent dans une très grande précarité.
Le gouvernement mise à nouveau sur les questions identitaires pour gagner la faveur de la population, mais une analyse sommaire de quelques-unes de ses plus récentes actions en matière de soutien de la culture et d’intégration des immigrant·e·s permet de douter des réels objectifs de son plus récent projet de loi.
Le système Amazon (Alec MacGillis)
On peut dire que le grand gagnant de la crise du coronavirus est Amazon.
Tandis qu’à la mi-avril 2020, la pandémie approchait de son moment le plus critique, la valeur des actions de la firme augmentait de 30 % par rapport à l’année précédente ; et en l’espace de seulement deux mois, la fortune nette du PDG Jeff Bezos augmentait de 24 milliards de dollars.
Comme le résume un analyste de l’industrie numérique : “Le Covid-19 a été comme une injection d’hormones de croissance pour Amazon.”
L’enquête d’Alec MacGillis débute bien avant la crise sanitaire actuelle.
Sa méthode est simple et efficace : c’est par une mosaïque d’approches et de vies que l’on comprend le mieux un système, comment ce dernier affecte ceux qui entrent en contact avec sa trajectoire. À la manière des grands reportages littéraires, « Le Système Amazon » décortique l’implacable machine et ses rouages à travers une impressionnante série de portraits et de tableaux.
Il montre également comment la firme est devenue un lobby à part entière à Washington, l’auteur poussant les portes du gigantesque manoir de Jeff Bezos, dans le quartier de Kalorama, où l’on croise lobbyistes, députés, sénateurs et membres du gouvernement.
Plus qu’un énième pamphlet sur l’impact destructeur du géant jaune au large sourire, ce livre, fruit d’années d’enquête, offre à lire le récit édifiant d’une société sous emprise.
De centres de livraison en data centers, de campus d’entreprises en entrepôts du mastodonte, visitez un autre monde, en proie à son Amazonisation, qui se divise entre gagnants et perdants, entre vies déconnectées et vies broyées par ce système.
https://www.leslibraires.ca/livres/le-systeme-amazon-une-histoire-de-alec-macgillis-9782021480528.html