Portrait des Québécoises : Violence (Conseil du statut de la femme)

Différents indicateurs statistiques permettent de brosser un portrait partiel de l’ampleur et de l’évolution de la violence faite aux femmes au Québec, comme en rend compte l’édition 2024 du Portrait des Québécoises. Ils mettent en lumière le fait que :

les femmes sont plus touchées que les hommes par certaines formes de violence, comme la violence sexuelle et la violence conjugale;
certaines catégories de femmes sont plus susceptibles que d’autres de subir de la violence, notamment celles appartenant à des groupes minoritaires;
la violence faite aux femmes est majoritairement le fait d’hommes de leur entourage;
le nombre de femmes qui signalent à la police avoir été victimes de violence conjugale ou sexuelle est en hausse.

Le spectateur émancipé (Jacques Rancière)

« Celui qui voit ne sait pas voir » : cette présupposition traverse notre histoire, de la caverne platonicienne à la dénonciation de la société du spectacle. Elle est commune au philosophe qui veut que chacun soit à sa place et aux révolutionnaires qui veulent arracher les dominés aux illusions qui les y maintiennent.

Certains emploient explications subtiles ou installations spectaculaires pour montrer aux aveugles ce qu’ils ne voient pas. D’autres veulent couper le mal à sa racine en transformant le spectacle en action et le spectateur en homme agissant.

Les études réunies ici opposent à ces deux stratégies une simple hypothèse : le fait de voir ne comporte aucune infirmité ; la transformation en spectateurs de ceux qui étaient voués aux contraintes et aux hiérarchies de l’action a pu contribuer à bouleverser les positions sociales ; et la dénonciation de l’homme aliéné par l’excès des images a d’abord été la réponse de l’ordre dominant à ce désordre. L’émancipation du spectateur, c’est alors l’affirmation de sa capacité de voir ce qu’il voit et de savoir quoi en penser et quoi en faire.

En examinant quelques formes et débats de l’art contemporain, ce livre tente de répondre aux questions : qu’entendre par art politique ou politique de l’art ? Où en sommes-nous avec la tradition de l’art critique et avec le désir de mettre l’art dans la vie ? Comment la critique militante de la marchandise et de l’image est-elle devenue l’affirmation mélancolique de leur toute-puissance ou la dénonciation réactionnaire de l’« homme démocratique » ?

Arrêt sur image – L’enfermement chez Margarethe von Trotta (24 images)

La séquence d’ouverture de Rosa Luxemburg (Margarethe von Trotta, 1986) donne à voir le personnage principal dans la situation qui sera la sienne entre 1914 et 1919. C’est en effet emprisonnée que Rosa Luxemburg (Barbara Sukowa), cette figure révolutionnaire de l’aile gauche de l’Internationale ouvrière, cofondatrice avec Karl Liebknecht de la Ligue spartakiste, passera l’essentiel des dernières années de sa vie.

Quand les élèves se révoltaient : Manuel d’histoire avant l’Effondrement (Francis-Dupuis-Déri et Emanuelle Dufour)

Nous sommes en 2047. L’Effondrement de la civilisation industrielle, provoqué par une crise climatique globale, a eu lieu 12 ans plus tôt. Cette catastrophe avait pourtant été prédite par des milliers de scientifiques et, au tournant des années 2020, par des millions d’élèves du Mouvement des jeunes pour le climat.... Remontant le fil du temps, ce manuel d’histoire conçu pour le programme scolaire de l’année 2047-2048 présente les nombreuses révoltes d’élèves qui ont eu lieu dans le monde avant l’Effondrement. Manifestations, grèves, occupations d’établissements scolaires... Depuis le début du XXe siècle, des millions de jeunes des écoles secondaires et des lycées ont eu le courage de dénoncer, parfois au péril de leur vie, des injustices telles que la ségrégation raciale aux États-Unis, les agressions sexuelles en Inde, les inégalités sociales au Chili, la dictature en Haïti, l’occupation de la Palestine, la répression de la diversité de genre et sexuelle au Canada ou l’inaction climatique aux quatre coins du globe.. Ce manuel scolaire à l’esthétique rétro nous rappelle que, contrairement à ce qu’on enseignait aux élèves dans les écoles avant l’Effondrement, il existe différentes façons de pratiquer la démocratie. Et surtout, qu’il n’y a pas d’âge pour se défendre et se mobiliser au nom de la liberté, de l’égalité, de la justice et de la solidarité !.

Crise climatique, inégalités de santé et justice environnementale : donner au système de santé la capacité d’agir (IRIS)

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait en 2007 que 150 000 décès par année étaient déjà attribuables aux changements climatiques1, un chiffre appelé à doubler d’ici 2030. Vagues de chaleur, perte de productivité agricole, maladies infectieuses, asthme et autres maladies respiratoires sont au nombre des conséquences graves provoquées par ce phénomène. Il est aussi la cause directe de plusieurs urgences humanitaires puisqu’il augmente la fréquence et l’intensité non seulement des vagues de chaleur, mais aussi des incendies de forêt, des inondations, des tempêtes tropicales et des ouragans. Environ 3,6 milliards de personnes vivent déjà dans des zones considérées très sensibles aux changements climatiques2. L’OMS anticipe qu’entre 2030 et 2050, les changements climatiques vont entraîner près de 250 000 décès supplémentaires par an, « dus uniquement à la dénutrition, au paludisme, à la diarrhée et au stress lié à la chaleur3 ». L’organisation estime par ailleurs que le coût des dommages directs pour la santé va se situer entre 2 et 4 milliards de dollars américains par an d’ici 2030.